Oui je sais je suis en retard. Oui ça fait déjà presque 2 semaines que je suis rentrée. Mais bon j’ai été occupée.
Voilà donc le dernier post tant attendu.
Je voudrai tout d’abord dissiper toute ambiguïté : je ne regrette pas mes 8 mois au Japon. Y’a eu un paquet de moments difficiles mais encore plus de bons. Selon les feedback que j’ai eu depuis mon retour, la fin a été super dure. Mais en fait non, à partir du moment où je savais que j’allais rentrer tout est devenue plus cool.
Ce qui a été difficile c’est le début et les galères au boulot à la fin. Donc deux périodes bien distinctes et qui peuvent toutes les deux se regrouper sous le thème (que j’aime pas beaucoup mais qu’il faut bien utiliser de temps en temps) de : choc culturel. Les incompréhensions, les quiproquos, et tous ces problèmes de communication qui gâche la vie.
Il y a aussi le problème du cloisonnement social, n’appartenant pas vraiment au cercle des étudiants, ni à celui des étrangers au japon, ni des travailleurs, je n’ai pas pu construire de liens sociaux identifiés et identifiables. Je ne voyais que les gens du boulot au boulot (qui avaient au moins 20 ans de plus que moi), et des amis d’amis. Sur les deux seules personnes que j’ai rencontré par moi-même, la première apprenait le français et la rencontre s’est faite par le biais d’un site “d’astuces” franco-japonaises pour expats, l’autre est plus américaine que japonaise et c’est parce que je lui ai sauvé la vie à un concert.
Je dirai donc que le choc des cultures qui est venu à bout de moi c’est avant tout celui de la socialisation ou plutôt de la non-socialisation.
A partir de là, si on essaye de voir comment cela a pu arriver, il suffit d’énumérer les choix que j’ai fait depuis le départ comme autant d’erreurs.
1. Le visa vacances travail : n’est pas vraiment un visa compatible avec le Japon. Ou si il est compatible il faut savoir dès le début que ça ne sera pas un travail, mais un boulot de vacances sur un an : prof, serveur, plongeur... Pour argumenter mon propos de citations, c’était en juin quand elle est venue me rendre visite à Tôkyô, Nathalie me racontait ses premiers jours, quand elle a essayait d’aller au bureau qui aide les étranger à trouver un boulot : “ Vous êtes française? Ah bah on a rien à vous proposer. Vous pouvez essayer prof de français mais c’est rare ou aller dans un restaurant français.
2. L’appart en 一人暮らし (habiter tout seul). Quand on l’a fait en France ça parait logique. Mais c’est surtout le début d’un bon paquet d’emmerdes (emménagement, déménagement) sans ce qui permet à tous les étrangers en WH de ce socialiser : la Guest House. Au début on se dit si je suis en GH je ne parlerai pas japonais oulala. Mais en fait il y a des GH avec des jap et là on peut rencontrer des gens, se faire des amis et ne pas avoir les galères.
3. Le boulot avec que des japonais. Celle là c’est un peu une erreur sans en être une. On peut compter ça comme une erreur dans mon propre parcours parce que je m’étais déjà coupé tous les autres circuit de socialisation. Mais si on change le 2, le boulot ou tu ne parle que japonais c’est quand même ce qu’il y a de mieux.
Je pense avoir fait le tour de ce qui a déraillé et ça a pris du temps. Je ne ferais pas le tour de ce qui a marché parce que j’ai trop de bons souvenirs, dont beaucoup vous ont déjà été relatés dans ce blog. Si je continuai ce post j’aurai plus l’impression de faire un rapport de stage^^.
Donc je vais m’arrêter là et clôturer.
Un dernier GRAND MERCI à Glenn et Sophie pour la surprise d’anniversaire sous la douche^^ et un tas d’autres choses.
Merci à Marie aussi pour m’avoir écouté raconter ma vie des heures grace à Softbank^^.
Une grande pensée pour Ayano, Nanako et Natsuko parce que ce sont des japonaises qui ont trop la classe et qui sont toujours le bienvenu à Paris!
Skype c’est de la balle.
Merci de m’avoir lu. Si je refais un blog je mettrai le lien ici.
Bien sincèrement
Laureline
