Je sais que je devrais poster plus mais je n’ai pas vraiment d’histoires à raconter ni de connection suffisante.
J’aimerais bien poster plein de photos, vous montrer mon nouvel appart, ce qu’est un oshiire et tout plein d’autres choses mais je n’ai vraiment pas le débit suffisant. Je n’ai même pas réussi à uploader une seule malheureuse photo la dernière fois que j’ai essayé.
Donc essayons de raconter du neuf pour une fois.
Ma plus grande constatation depuis que je suis ici : Tôkyô est une grande fourmilière et les Tôkyôites sont autant de petites fourmis qui courent les unes derrières les autres toute la journée pour se dépêcher de finir on ne sait trop quoi.
L’image de la fourmi c’est surtout sur le nombre. Je m’en rend compte encore plus parce qu’habitant à Takada no baba je suis sur le chemin d’une des plus grandes Universités de Tôkyô : Waseda. Donc tous les jours des milliers d’étudiants font des allers-retours entre la gare et l’Université. Tous en file indienne sur le bon côté du trottoir. Parce qu’ici les piétons respectent les même files que les voitures, et attention à soi quand on essaye d’aller contre ça!
La vitesse j’en ai parlé avec Nanako, Glenn, et Sophie (une autre amie de l’inalco qui était en vacances jusqu’à présent et qui est revenue hier). Les gens dans cette ville sont toujours super pressés. Mais dès que tu demande pourquoi, là personne ne peut donner une réponse. Et parallèlement à ça ils sont très lents pour toutes les procédures. Par exemple lorsque j’ai du aller chez Softbank (équivalent de SFR) pour un portable, il y avait 6 personnes qui travaillaient derrière le comptoir, mais j’ai quand même dû attendre près de trois quarts d’heure que les quatre personnes avant moi dans la file soient passées. Je vous jure à côté les employés de la poste se sont des fusées.
Ce mauvais côté japonais là, je l’avais déjà remarqué quand je travaillais chez Yohji ou chez Comme des. Du côté japonais il faut toujours une équipe surdimensionnée pour faire le travail d’une ou deux personnes. Alors forcément ça avance moins vite, c’est pas forcément mieux fait, mais c’est fait en groupe. Et ça permet à tout le monde de rentrer chez soi à 00:00 le soir après que le dernier ait fini de faire ce qu’il avait à faire. Et encore les gens chez YY et chez CdG ils sont plutôt ouverts sur l’extérieur par rapport à certains... alors je vous laisse imaginer..
Donc le plus dur au Japon c’est de prendre le pli : le pli du tout se fait lentement, le pli du “dans le train tout le monde est pressé donc attention à tes épaules quand on te rentrera dedans”, le pli du “tant qu’on est en groupe tout se passe bien”.
Et finalement le plus dur dans toute cette expérience de chocs des cultures blabla, c’est de mettre de côté son individualité, ses opinions et son caractère. Alors on peut se dire qu’on en ressortira grandi et moins égoïste, ça ne serait pas plus mal. Mais il ne faut pas oublier que le libre arbitre c’est bien quand même, que l’esprit d’initiative c’est une vraie qualité et que les opinions c’est ce qui fait avancer les choses.
Sur ce, je vais retourner à ma routine : lessive, rangement, lecture de Murakami Haruki, peut être même un peu de liste de vocabulaire de la vente de vêtements : capuche, doublure, détachable, lavage à sec ...
Bonne journée à tous et à plus tard.
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